Un bûcher sous la neige – Susan Fletcher

Auteur : Susan Fletcher 🇬🇧

Edition : J’ai lu

Genre : Historique

Année de sortie : 2010

Nombre de pages : 475 pages

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Prix : 8,90€

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Au coeur de l’Écosse du XVIIe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher.
Dans le clair-obscur d’une prison putride le Révérend Charles Leslie, venu d’Irlande espionner l’ennemi, l’interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s’élève au-dessus des légendes de sorcières, par-delà ses haillons et sa tignasse sauvage. Peu à peu, la créature maudite s’efface; du coin de sa cellule émane une lumière, une sorte de grâce pure. Et lorsque le révérend retourne à sa table de travail, les lettres qu’il brûle d’écrire sont pour sa femme Jane, non pour son roi.
Chaque soir, ce récit continue, Charles suit Corrag à travers les Highlands enneigés, sous les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse des heures de chevauchée solitaire. Chaque soir, à travers ses lettres, il se rapproche de Corrag, la comprend, la regarde enfin et voit que son péché est son innocence et le bûcher qui l’attend le supplice d’un agneau.

Depuis très longtemps, je voulais découvrir ce roman. Mais j’en avais aussi peur. J’avais peur de ne pas l’aimer mais aussi de trop l’aimer. Et autant vous dire que je me suis prise une claque monumentale.

Il s’agit de mon premier roman de Susan Fletcher et je voulais commencer par celui-ci. J’en ai entendu beaucoup de bien mais je dois vous avouer que les histoires de sorcières ce n’est pas trop mon truc…

Je me suis finalement lancée cet hiver, étant persuadée de lire un roman fantastique. Mais que nenni. Et ceux qui l’ont lu comprendront pourquoi. Corrag est certes accusée de sorcellerie mais comme certaines femmes en était accusée au XVIIème siècle. Son seul crime est d’être plus marginale, d’être différente des autres. Et la différence fait peur.

Ce roman est partiquement un monologue. Corrag nous raconte sa vie, les personnes qui l’ont traversée et les paysages. J’ai reconnu beaucoup d’Anne de Green Gables en elle. Mais elle n’est pas née au bon siècle. Puisque pour cette différence, elle va aller au bûcher.

Les récits de Corrag sont parfois coupés par une lettre que le révérend envoie à sa femme. On le voit peu à peu s’ouvrir à la beauté intérieure de Corrag et s’attacher à elle.

La force de ce récit est clairement la plume de l’autrice et la beauté de certains passages. J’ai surligné bon nombre de citations tellement ce texte était beau.

La fin était magnifique à la hauteur de ce récit. Je ne sais pas si Corrag a vraiment existé mais j’ai vraiment envie d’y croire.

Durant tout le récit, je n’ai pas pu m’empêcher de faire des parallèles avec le monde actuel, les discriminations et le harcèlement. L’histoire de Corrag est une histoire actuelle et intemporelle. Ce roman devrait être lu par le plus grand nombre même si je comprends qu’il fasse peur par sa densité mais je ne me suis pas ennuyée à un seul moment.

Je n’ai donc pas pu résister à l’assaut du coup de cœur. J’espère que ce roman restera longtemps en moi et il aura une place de choix dans ma bibliothèque !

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