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Une larme m’a sauvée – Angèle Lieby

Auteur : Angèle Lieby & Hervé de Chalendar 🇫🇷

Edition : Pocket

Genre : Témoignages, drame, reconstruction

Année de sortie : 2012

Nombre de pages : 183 pages

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Prix : 7,00€

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Ça a commencé, un jour de juillet, par des picotements au bout des doigts, un violent mal de tête, la perte de réflexes… Rapidement, l’état d’Angèle s’aggrave et les médecins décident de la plonger dans un coma artificiel. Le temps passe et Angèle reste dans le noir. Un noir profond où, consciente, elle crie sa douleur et sa peur, mais où personne ne peut l’entendre. Alors elle pleure à l’intérieur. Et soudain, une larme coule le long de sa joue. Une larme qui la ramène vers le monde des vivants…

Mon histoire est assez particulière avec ce roman. J’en ai entendu parlé dès mon entrée en école d’infirmière mais je ne l’ai pas découvert à ce moment là, je ne saurai dire pourquoi. Puis j’ai pris mon poste en réanimation en sortie de diplôme où des collègues l’ont aussi lu. Je n’ai pas voulu tout de suite le découvrir car j’étais encore mal à l’aise avec les patients dans le coma. Et puis après trois années de poste, je me dis que c’est le moment.

Je me suis donc lancée dans ce témoignage d’Angèle Lieby qui vit des moments très compliqués en réanimation où elle est prisonnière de son corps mais entend tout et voit tout. On découvre son impuissance jusqu’à ce qu’un signe la sauve du débranchement.

Cette partie m’a mise à la place de nos patients qui « subissent » les soins lorsqu’ils sont dans le coma. Certes ces soins sont à visée de confort ou thérapeutique pour eux mais l’impuissance est un grand malaise de notre métier. Dans ces cas-là, il n’y a pas de consentement, pas de possibilité de dire stop. Je pense que je serai plus sensibles à cela par la suite. Pour ce qui est de l’arrêt de soins et du débranchement, cela ne se passe pas comme ça dans mon service puisque nous avons uniquement des comas induits par les médicaments, on peut donc réveiller les patients en arretant les sédatifs pour discuter avec eux.

Puis Angèle va devoir subir une longue réhabilitation où elle va connaître toute la difficulté de retrouver ses muscles et reprendre possession de son corps. C’est toujours une partie très difficile pour les patients mais elle est nécessaire.

Globalement, j’ai trouvé le récit d’Angèle Lieby assez juste. Il a fait écho à mon travail et je pense que je serai plus sensible à certaines choses à l’avenir. Néanmoins, elle montre beaucoup de colère qui m’a un peu dérangée. Je pense que les soignants, pour la plupart bien sur, on fait ce qu’ils ont pu pour essayer de la comprendre et de communiquer avec elle dans elle ne pouvait pas encore parler. Néanmoins cela prend énormément de temps, ce que nous n’avons pas toujours. Il y a cependant de nouveaux outils qui arrivent dans nos services notamment avec des robots à reconnaissance oculaire pour communiquer.

Un récit qui reste pour moi à prendre avec des pincettes car la plupart des soignants font du mieux qu’ils peuvent et les citer parfois avec leurs noms m’a un peu dérangée…

En tout cas je vous conseille vraiment ce témoignage qui ne laisse pas indemne pour l’amour qu’il véhicule envers la famille et les amis.

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